La rhizarthrose peut être responsable de :

  • Douleurs, évoluant par crises parfois intenses, situées à la racine du pouce (près du poignet) et réveillées par la pression directe et le mouvement ;
  • Enraidissement progressif du pouce avec diminution de l’ouverture entre le pouce et l’index. Manque de force de la pince pouce-index ;
  • Déformation du pouce par apparition d’os au niveau de l’articulation malade (bosse), mais aussi par une posture caractéristique appelée « pouce en Z ».

Diagnostic et traitement médical

La simple inspection suffit souvent à poser le diagnostic dans les cas avancés, lorsque la déformation est évidente. Dans les cas moins sévères, la palpation de l’articulation malade est douloureuse, l’inflammation des tissus est perceptible et la mobilisation en compression provoque un grattement articulaire typique. La mobilité du pouce est diminuée, de même que la force de la pince lorsqu’elle est mesurée. Les radiographies montrent le siège et l’importance de l’arthrose.

La radiographie de la colonne du pouce de face et de profil, avec des incidences particulières, permet d’apprécier le stade radiologique, la hauteur de trapèze et l’existence d’arthrose aux étages sous et sus jacent.

Le diagnostic de rhizarthrose est clinique (il n’y a pas de parallélisme radio clinique) : la radiographie est en revanche indispensable pour choisir le type de traitement chirurgical.

Le traitement médical doit être suffisamment prolongé (au moins 6 mois) et associe :

  • Antalgiques et anti-inflammatoires ;
  • Attelle (orthèse) de repos rigide la nuit, souple la journée ;
  • Ergothérapie avec mesure d’économie de la colonne du pouce ;
  • Infiltration.

Les documents à apporter

  • Courrier du médecin traitant avec les antécédents
  • Radiographies

En savoir +

Le traitement chirurgical

Le traitement chirurgical ne s’envisage qu’en cas d’échec du traitement médical (dans environ 20 % des cas). Le type de chirurgie va dépendre de l’importance de l’arthrose et du type d’activité manuelle du patient.On pratique deux types d’interventions :

La trapézectomie

L’intervention consiste à retirer un os appelé trapèze. Une courte incision est réalisée à la base du pouce sur sa face dorsale. L’os trapèze est repéré et retiré dans sa totalité. Un tendon est utilisé pour combler l’espace laissé libre, et éviter le raccourcissement du pouce. Une broche de stabilisation est transitoirement mise en place entre le premier et le deuxième métacarpien.

L’intervention est réalisée sous anesthésie loco-régionale ou générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne 60 minutes et vous ne restez que quelques heures à l’hôpital.

Après l’opération, un pansement stérile et une immobilisation par attelle en résine sont mis en place. Le traitement de la douleur sera surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire.

La prothèse totale articulaire

Il s’agit de retirer l’articulation usée et de la remplacer par une prothèse articulée. Elle restaure la mécanique articulaire et conserve le volume osseux. Ainsi, l’effet sur les douleurs, les mobilités et sur la force est spectaculaire et extrêmement rapide.

Une courte immobilisation (8-10 jours) post opératoire est mise en place.

La rééducation n’est pas toujours nécessaire. Mais les risques ne sont pas totalement négligeables. En effet, comme toutes pièces mécaniques, il existe des luxations et des descellements (usure de la prothèse). Ainsi, pour limiter les risques à long terme, ces prothèses sont en général réservées à des personnes de plus de 50 ans et n’ayant pas d’activités manuelles intenses.

Pour en savoir plus

Vous pouvez consulter le site www.arthrose-pouce.com, site d'information de référence sur l'arthrose du pouce.

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