La prothèse totale de hanche remplace les surfaces articulaires de la hanche (cotyle et tête fémorale) par un implant chirurgical.

Causes

La cause de l’atteinte est le plus souvent l’arthrose, parfois les séquelles de fracture et rarement la nécrose de la tête fémorale ou un rhumatisme articulaire.

La prothèse totale de hanche et aussi réalisée pour traiter les fractures déplacées du col du fémur.

Avant l'intervention

L’indication opératoire est posée par votre chirurgien lorsque le traitement médical n’est plus efficace.

Un bilan radiographique permet de faire le diagnostic et de planifier l’intervention. Un scanner est souvent demandé pour permettre une planification 3D pré-opératoire. 

Un bilan dentaire est préconisé pour supprimer un foyer infectieux dentaire latent ainsi qu’un bilan cardiaque. Ceci afin de limiter les risques infectieux et les risques de complications cardiaques.

Les documents à apporter

  • Courrier du médecin traitant avec les antécédents
  • Ordonnance des traitements habituels
  • Liste des allergies éventuelles
  • Radiograhies

En savoir +

L'intervention chirurgicale

La chirurgie est réalisée sous anesthésie générale ou rachi-anesthésie. Elle dure en moyenne 1h15. Une cicatrice est réalisée en avant de la hanche (voie antérieure), elle varie de 7 cm à 10 cm. La technique chirurgicale est mini-invasive pour permettre une diminution des douleurs post-opératoires et une récupération plus rapide. La prothèse est fixée à l’os par impaction ou avec du ciment selon la qualité osseuse.

Après l'intervention

La rééducation débute dès le soir de l’intervention avec un premier lever aidé par les kinésithérapeutes. L’appui est autorisé avec l’aide des cannes anglaises pendant 1 mois. Les mouvements de grande flexion et rotation sont à éviter les permières semaines. Les anticoagulants prescrits le premier mois permettent de limiter le risque de phlébite (caillot de sang dans la veine du mollet). La conduite automobile est reprise après 4 semaines, l’activité professionnelle entre la 6e semaine et le 3e mois en fonction de la profession. Les activités sportives sont autorisées à partir du 3e mois.

La durée de vie d’une prothèse totale de hanche est actuellement de 15 à 20 ans minimum en l’absence de complication.

Risques de complication

La phlébite

Pour être évitée, elle nécessite une anticoagulation préventive mais peut survenir malgré un traitement anticoagulant bien conduit. Sa gravité est liée au risque d’embolie pulmonaire (migration du caillot de sang au cœur).

L’hématome
(poche de sang dans la région qui a été incisée)

Il nécessite exceptionnellement d’être évacué. Le drain (tuyau servant à limiter la survenue d’hématome) n’a pas démontré d’efficacité supérieure et augmente douleurs et risque infectieux. Il n’est plus utilisé par notre équipe.

L’inégalité de longueur des membres inférieurs

Il n’est pas souhaitable de rechercher l’égalité des membres inférieurs si cela nécessite un raccourcissement du côté opéré car cela peut entraîner une faiblesse des muscles fessiers et une instabilité de la prothèse (risque de luxation). Il est en revanche possible de rallonger de quelques millimètres un côté plus court en pré-opératoire pour rééquilibrer le bassin. Une planification de la correction souhaitée est toujours réalisée par le chirurgien, le scanner pré-opératoire et la voie antérieure apportent une précision supplémentaire.

La luxation
(déboîtement de la nouvelle articulation constituée par la prothèse)

C’est un risque rare qui peut être favorisé par la levée de la raideur et la reprise de grandes amplitudes articulaires. Le risque est plus important les premières semaines et diminue nettement par la suite.

L’infection

C’est une complication rare mais grave. Une infection de prothèse conduit le plus souvent à une nouvelle chirurgie. Le tabagisme qui est un facteur de risque d’infection est fortement déconseillé pendant toute la période péri-opératoire. Certains antécédents comme l’obésité, le diabète, les anticoagulants… augmentent également ce risque.

Une fracture du fémur ou une paralysie nerveuse

Beaucoup plus rarement il peut intervenir une fracture du fémur qui nécessite un geste chirurgical complémentaire ou une paralysie nerveuse (sciatique ou crural) qui récupère généralement en quelques mois.

Un descellement

Sur le long terme un descellement (diminution de la fixation de la prothèse) peut se produire et entraîner des douleurs.

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